Le billet de JoElle
Liens sans Frontières | 5 février 2012Peu de temps auparavant, en octobre dernier, j’avais rencontré Révérence Sirisumana à Nicosie à Chypre où la communauté sri lankaise est composée d’environ 15 000 personnes. Chacun de notre propre initiative, nous tentons d’améliorer nos connaissances en anglais en contactant des écoles, des instituts ou l’université. Professeurs tous les deux, nous nous sommes spontanément mis au service d’une école privée de la capitale chypriote pour quelques animations.
C’est ainsi qu’à quelques reprises pour les aider à mener à bien leur projet pédagogique, le moine a reçu des élèves du primaire et du secondaire. Il les a accueillis au temple, et a tenté de répondre à leurs questions : à quel âge devient-on moine, pourquoi certains moines sont-ils habillés de robe orange d’autres de robe brune, quels sont les principes de la méditation, etc. ? Munie de mon ordinateur et d’un vidéo projecteur j’ai joué le rôle d’assistante technique proposant aux enfants de suivre l’histoire de Bouddha à partir du site buddhanet.net.
Alors c’est tout naturellement qu’en décembre quand Rev. Sirisumana m’a proposé de le rencontrer à nouveau au Sri Lanka (pays à 70% bouddhiste) où il devait passer deux semaines, j’ai accepté. Depuis ces 7 dernières années je ne voyageais plus qu’entre le Pakistan et Haïti alors l’idée d’un ailleurs moins rude me soulageait déjà presque. Et l’intention de me rendre dans son temple d’origine, dans l’école dans laquelle il avait enseigné le bouddhisme durant ces dix dernières années me plaisait vraiment.
Alors je suis partie. Ce n’est pas vraiment pour faire état de mes aventures que je prends mon crayon mais pour partager de cet espoir aperçu là-bas.
Les premiers jours, je me suis installée dans une modeste et sympathique guest house d’Unawatuna une magnifique anse à quelques 5 kilomètres de Galle. Cette partie de l’île a été dévastée 7 ans plus tôt par le tsunami sur des kilomètres et des kilomètres.
Le 26 décembre, en la mémoire de sa famille disparue, mon hôte a organisé un magnifique déjeuner du meilleur rice and curry qui soit, sacré par la douzaine de moines invités à la cérémonie. C’est peut-être à ce moment-là que j’ai pris conscience de l’endroit où je me trouvais.
Mais comment faites-vous? I forget, we forget.
Aujourd’hui Unawatuna, Bentota, Mirissa, Kalutara, Aluthgama, Indurawa, Galle (protégé par les remparts du fort datant de la colonisation hollandaise et portugaise) et bien d’autres encore sont là pleines de vie et les traces du tsunami sont dehors à peine visibles. Les maisons ont été RECONSTRUITES, parfois sommairement parfois richement (infrastructures hôtelières) en tout cas tout le monde (les gens des villages) est, vit en harmonie avec cette vie retrouvée . Les côtes, les plages, les terres intérieures, les anses sont accueillantes donnent envie de s’arrêter et invitent à partager l’instant présent.
Viens voir, viens voir